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Architecture

Construction de deux hôtels étoilés 

L’éperon, véritable îlot artificiel situé à Boulogne-sur-Mer, est un lieu chargé d’histoire ayant hébergé une des plus grandes Gares Maritimes de France, aujourd’hui inactive.

C’est sur ce site à l’urbanité plurielle que deux hôtels étoilés disposant d’une thalassothérapie et d’une salle de spectacle devront être construits par Gil Bakhtiar et ses équipes.

Le projet

Dans le cadre de la revalorisation de ce site de 8 hectares où se mêlent sentiers de randonnées, constructions éphémères et ancienne gare maritime, un projet de construction d’hôtels étoilés doit voir le jour :

D’une part, un hôtel 3 étoiles en sur-élévation, jumelé avec une construction nouvelle ; et d’autre part, un hôtel 4 étoiles et son complexe de thalassothérapie en eau de mer.

Le but de ce projet ambitieux 

Tirer parti de l’emplacement privilégié de cette presqu’île artificielle idéalement située sur les côtes de la Manche afin d’y accueillir des visiteurs et touristes pour un moment de pure détente maritime.

Client
L’éperon
Localisation
Boulogne sur Mer
Année

2019

Type
Hôtels
Superficie
12 000 m2
Coût du projet
52 000 000 €

Réalisation

C’est dans une approche urbanistique globale que le projet de construction de ces deux hôtels a vu le jour.

En effet, l’agence s’est inspirée du contexte spécifique du site pour dessiner ses plans.
Ainsi, les hôtels, tels une figure de proue, accompagnent la forme « navale » de la pointe de l’éperon et de l’ancienne gare maritime.

Tels deux vaisseaux en partance, les complexes hôteliers offrent à la clientèle un séjour tourné vers la mer.

Une partie des anciennes voies de circulation sur piliers, attenantes à l’ancienne gare, sera transformée en un sentier de promenade surélevé, pédestre et cyclable, ponctué d’aires de repos végétalisées.

Vue du quai Gambetta, situé sur la rive opposée du fleuve La Liane, la promenade est perçue comme une ligne horizontale participant à l’impression de mouvement que suscite la position des bâtiments hôteliers.

La “Promenade Haute”, surélevée par des piliers côté fleuve, est conservée dans son intégralité.

Perçue de toutes parts avec son impressionnante colonnade, elle porte le squelette et la dynamique du site.

Le regard que l’on porte sur le bâtiment de la gare maritime est largement filtré par cette structure horizontale fragmentée, élément important de l’histoire jaillissant du passé.

Construction hotel Eperon
Maquette Eperon

Les éléments architecturaux et leurs fonctions diverses (salle de spectacle, hôtels et thalassothérapie) n’apparaissent qu’après ce premier plan fort.

La surélévation de la pointe de la gare ne parasite pas la vue, mais agit plutôt comme un porte- drapeau, un signal de l’existence du bâtiment, peu perçu en réalité.

La dynamique de la Promenade Haute justifie d’autant plus cette surélévation qu’elle symbolise l’appartenance à l’histoire nouvelle, scindant le socle historique de la nouvelle ère.

La serre à papillons dont l’échelle et la douceur forment un élément attractif entouré de mystère ne génère aucun conflit avec les structures et bâtiments existants.

Les espaces et parcours extérieurs gardent une ampleur suffisante et équilibrée par rapport au construit.
Cela permet d’accentuer l’attractivité du site et d’offrir une échelle de promenade douce et ludique, chacun y trouvant une activité physique et un intérêt culturel appropriés.

La mémoire du lieu est non seulement préservée, mais des points de repères, grâce à des interventions légères tels que des aires de jeux pour les enfants, des aménagements pour activité physique, une charte signalétique pour les parcours pédestres ou cyclables et un espace muséal en bout de l’éperon sont autant d’éléments qui font entrer les boulonnais et les visiteurs au coeur de la ville, dans leur histoire partagée.

Les matériaux utilisés, même s’ils entrent en résonnance directe avec ceux existants sur le site, sont traités en type de finition ou de couleur, dans un vocabulaire dont la charte plastique dépasse ceux que nous trouvons aujourd’hui.

Le site existant est magnifié, jouant son rôle de trame originelle en « noir et blanc ».

Les éléments nouveaux, architecturaux, mobilier, urbain, espaces végétalisés, viennent offrir une nouvelle vie au site.
Le passé et le présent conjuguent leur écriture architecturale.

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